lunes, 17 de febrero de 2014
"L'art de savoir vieillir" ( Réflexion )
A la suite d'un commentaire d'une bonne amie sur mon blog à propos du temps qui passe ( et plus précisément par rapport à la jeunesse face à la maturité ), j'ai senti la nécessité d'écrire sur ce sujet en réfléchissant sur les bénéfices et les attributs de chacune de ces étapes de notre vie.
Je vais commencer par citer Rubén Darío ( un poète merveilleux du XXième siècle ) , qui disait dans quelques uns de ses vers les plus connus : " Jeunesse, divin trésor, tu t'en vas déjà pour ne plus revenir; quand je veux pleurer , je ne pleure pas et parfois je pleure sans le vouloir... " Et c'est que la jeunesse adorée , si rappelée plus tard avec l'arrivée de la maturité, a cette nostalgique dualité: En effet, , dans celle étape-là tout à l'air positif car il n'y a pas d'entraves, de responsabilités ni de bornes; on n'a peur de presque rien et seulement on pense à rêver et à s'amuser... D'autre part, on est plus irréfléchi, capricieux et instable au niveau des émotions et plus incertain en général car les émotions, les désirs et la passion cohabitent et cependant ces sentiments ne sont pas toujours canalisés et gérés d'une manière adéquate ...D'où le fait que dans les années ultérieures on se rappelle de tout ce que l'on a pu avoir dit ou fait et que l'on n'a pas réussi à réaliser.
Après, quand les responsabilités de la maturité apparaissent et surtout avec l'arrivée des enfants ( Chacun vivra cette étape selon l'intensité de ses devoirs ) , on oublie un peu de nous-mêmes et de nos rêves en vue de nos exigences, de nos demandes ou de nos pressions quotidiennes.
Cependant, après avoir atteint la plénitude de la quarantaine ou de la cinquantaine et s'être libéré de la plupart de "notre charge" , on retrouve la liberté perdue et on peut gérer son temps comme on veut, en donnant des priorités et en laissant libre cours à ses rêves car on sait que "rêver est gratuit".
Je crois que la maturité est une étape merveilleuse si on sait - de même que durant la jeunesse - s'amuser , en profitant de toutes les opportunités qui se présentent car alors on sait ce qu'on veut et mieux encore, ce qu'on ne veut pas...
On ne peut pas gaspiller son temps à penser à tout ce qu'on a pu faire et qu'on n'a pas fait à tout ce qui a pu arriver et qui n'est pas arrivé. Il faut regarder devant nous avec un pas sûr, en étant optimistes et sans peur de l'avenir.
L'essence de chaque étape de notre vie est dans la manière de la vivre sincèrement, naturellement et avec une intelligence émotionelle. Il n' y a rien de plus bizarre et comique que de voir des jeunes gens parler, agir et même de s'habiller comme des grandes personnes et plus ridicule encore de voir des personnes âgées s'habiller et se conduire comme des enfants surexcités...
Je pense que savoir vieillir est tout un art, donc chacun d'entre nous peut être le sculpteur et le peintre de sa propre vie; par conséquent, il suffira de la vivre et en profiter du mieux qu'on saura le faire mais, s'il vous plait, faisons-le, en restant fidèles à nous-mêmes. ( C'est ma devise, vous le savez déjà...)
Plus tard ( Même si je ne suis pas pour annoncer les événements ) avec l'arrivée des petits-enfants et l'augmentation du temps libre, on aura beaucoup d'autres stimulants qui viendront enrichir notre existence mais il reste assez d'années devant nous , donc , ça c'est une autre histoire !!!... ( En Espagne on dit "Este, es otro cantar " même si on utilise aussi la même expression qu'en français:" Esta, es otra historia ..." )
Vegalur " Missneuras "
Suscribirse a:
Enviar comentarios (Atom)
J'espère vos commentaires et vos corrections, bien sûr!... Merci d'avance à tous
ResponderEliminarMerci Gérard pour tes corrections. Je meurs d'impatience de connaître ton point de vue sur ce sujet...
ResponderEliminarLourdes, tu rouvres une discussion aussi vieille que l’humanité : « Seuls les sots se lamentent de vieillir… À chaque âge ses vertus et ses plaisirs... C’est bien l’art de vieillir qu’il faut réapprendre si l’on veut avancer dans la vie sans aigreur ni regrets» (Cicéron , -106, -43)
EliminarA vrai dire je n’avais jamais réfléchi à ce sujet, même si, le nid s’étant vidé depuis quelques temps, je ressentais bien que les choses ne reviendraient jamais plus à ce qu’elles étaient avant, et qu’il faudrait d’une façon ou d’une autre combler ce vide. Je n’ai même pas vraiment pensé qu’il était temps de rattraper tout ce temps que j’aurais perdu ou qu’on m’aurait volé, ni de concrétiser tous ces rêves d’adolescence abandonnés non pas parce que la vie ne m’a permis de le faire, mais parce qu’ils n’étaient pas assez forts pour me fabriquer une vie formidable.
Me dire qu’aujourd’hui est le premier jour de ma nouvelle vie ? Prendre chaque jour comme si c’était le dernier ? Ce sont des maximes certes séduisantes, mais qui ne nous laissent guère que le choix entre le brûler, ce jour, pour en jouir au maximum, ou le laisser couler le plus doucement possible, pour le retenir sans fin.
Ma découverte à moi n’est pas l’hypothétique quantité de temps que ton superbe optimisme nous offre si généreusement – mais il reste assez d'années devant nous ??? -, non, ma découverte c’est le nouveau rapport à ce temps : rien ne presse plus vraiment. Envolés les rêves, les désirs, sans doute quelques capacités physiques, mentales peut-être aussi, il m’est venu la patience : je fais ce que je peux aujourd’hui, le reste demain, si possible, sinon, on verra… Et j’ai cette immense chance de n’avoir jamais été le jouet de la de la Nature qui aurait tendance à mettre de vieux cœurs dans des corps jeunes et de jeunes cœurs dans de vieux corps, en somme : « Je suis ce que j'ai été » comme aurait dit Sartre, mais toi, Lourdes, finalement tu le dis aussi.
Gérard.
Merci Gérard pour ta réflexion et surtout pour la partager sur mon blog. Très intéressant et pratique ton point de vue. D'ailleurs, je me réjouis beaucoup de partager mes pensées avec des personnages si illustres comme Ciceron et Sartre , c'est un vrai plaisir!!!
Eliminar